Open-Source & GeoGirafe

J'ai écrit un court article pour le journal interne du canton de Bâle-Ville, afin de présenter l'open-source et le projet GoeGirafe en quelques mots. Je poste ça ici pour archivage.

L’open-source, ou l’art de partager

On croit souvent que le monde du logiciel était une jungle de brevets et de licences aussi chères qu’un loyer à Zurich. Mais imaginez : des milliers de développeurs passionnés, un peu fous, qui décident de publier leurs « recettes secrètes » sur Internet, en disant « Tiens, prends, bidouille, casse, améliore, et surtout, partage ».

C’est ça l’open-source : des gens pour qui partager un logiciel vaut plus que de le garder juste pour soi. Des gens qui croient à la transparence, à l’entre-aide communautaire, et à l’intelligence collective. C’est un peu comme si McDonald’s publiait la recette du Big Mac en espérant que quelqu’un y ajoute des cornichons pour l’améliorer.

Prenez Linux, Android, Firefox, Wordpress, Wikipedia, QGis, … Ces outils, qu’on utilise souvent sans y penser, sont les piliers invisibles d’Internet, des smartphones, et même des services publics. Des projets maintenus par des communautés, des bénévoles, souvent animés par l’envie de ne pas laisser les géants d’internet décider à notre place.

Alors, et si au lieu de tout verrouiller, on misait sur la collaboration ?

GeoGirafe : un nouveau webSIG open-source pour MapBS

C’est avec cette philosophie open-source que GeoGirafe a été créé. Son objectif ? Remplacer l’actuelle version de MapBS, devenue obsolète, en proposant une plateforme moderne, maintenue activement par une communauté où le canton de Bâle-Ville joue un rôle central.

Ce changement apportera plusieurs améliorations : - Des standards à jour : GeoGirafe est prêt pour le futur et supporte les dernières normes SIG (OCG, LiDAR, 3D, Vector-Tiles, COG, ...) - Une interface repensée : Nous avons écouté les retours des utilisateurs pour la rendre plus intuitive et personnalisable, avec par exemple un thème de démarrage configurable. - Des mises à jour régulières : Fini les années d’attente pour une nouvelle fonctionnalité. Grâce à son modèle open-source et à la collaboration avec d’autres cantons et villes suisses, GeoGirafe évoluera en continu, au rythme des besoins du terrain.

GeoGirafe n’est pas un simple remplaçant : c’est un projet porté par et pour ses utilisateurs. En travaillant main dans la main avec d’autres collectivités (cantons, communautés de communes, communes), nous nous assurons que le logiciel reste adapté aux réalités des territoires. Parce qu’un outil public, ça se construit ensemble.